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    Child holding a teddy bear

    Quand l’enfant souffre

    par Johann Christoph Arnold

    lundi, le 1 août 2016

    Autres langues: español, 한국어, العربية, English

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    « Il me restera au moins une consolation, une joie, malgré la douleur dont il m’accable : c’est que jamais je n’ai négligé les paroles du Saint. »
    Job 6:10

    Lorsqu’un enfant souffre et meurt, c’est la mère (mis à part l’enfant lui-même) qui en ressent la plus vive douleur. J’en ai fait l’expérience dans ma vie personnelle. Deux de mes sœurs sont mortes alors qu’elles n’étaient encore que des nourrissons. Bien que je ne les aie jamais vues vivantes, je sais la détresse qu’ont causée leur maladie et leur mort à mes parents, et tout particulièrement à ma mère.

    Ma femme et moi avons perdu une petite-fille qui avait un mois. Elle était atteinte de trisomie 13 et bien qu’elle n’ait pas vécu longtemps, elle a touché des milliers de personnes et aujourd’hui encore, elle émeut les cœurs. Un poème écrit par une autre de mes petites-filles l’exprime mieux que quiconque :

    Sa petite vie a été courte,
    mais la lumière ne s’est pas éteinte -
    nos cœurs ont été bouleversés,
    et maintenant, nous pouvons crier :
    nos cœurs sont grands ouverts au message de l’enfant :
    Jésus reviendra, Amen

    Tous ceux qui ont été au chevet d’un enfant mourant sauront ce que je veux dire lorsque je parle du combat pour la vie qui se livre en chaque corps et en chaque âme. Ce combat est indépendant de l’immense désir des parents que leur enfant vive ; il est indépendant même de l’attente et du désir de l’enfant d’être délivré de sa souffrance.

    Ce tenace désir de vivre existe chez tous, pas seulement chez l’enfant. Il est même présent chez les personnes âgées. Elles peuvent être aux portes de l’éternité, absolument prêtes à partir, priant Dieu pour qu’il mette fin à leur détresse. Et pourtant, lorsque leur heure arrive – même lorsque les fonctions physiques commencent à s’éteindre – il leur est encore difficile de lâcher prise.

    Dieu est auprès de chaque enfant qui souffre. Cela semble souvent trop difficile, voire impossible, à croire. Pourquoi notre enfant, et nous, ses parents, avons-nous à porter le fardeau de cette souffrance ? Pourquoi Dieu nous donne-t-il un enfant à aimer pour ensuite nous le reprendre ? A quoi donc notre douleur peut-elle servir ?

    Bien qu’aucun d’entre nous ne puisse répondre de manière satisfaisante à ces questionnements profonds, nous savons que personne n’échappe à la souffrance. Si nous pouvons accepter cela, même si nous ne le comprenons pas, nous trouverons la paix et même du sens à cette souffrance. Nous devrions en tout cas être capables de voir que la souffrance peut nous tourner vers Dieu et nous ouvrir à la compassion pour les autres.

    Les enfants ont, plus que les adultes, une tendance spontanée à croire, parce qu’ils sont si près de Dieu. Lorsque nous sommes les témoins d’une telle foi, il nous faut prendre garde de ne pas l’entraver, mais au contraire la nourrir afin qu’elle devienne un roc solide sur lequel s’appuyer au moment de l’épreuve.

    Mon père, Heinrich Arnold, qui a perdu son premier enfant atteint d’une maladie incurable alors qu’elle n’avait que trois mois, l’exprime ainsi :

    Les enfants sont plus près que quiconque du cœur de Jésus, et Jésus nous les montre en exemple. La souffrance des enfants est très mystérieuse. C’est comme s’ils portaient la culpabilité d’un autre, comme s’ils souffraient à cause de la chute de la création. En un sens, ils semblent payer le prix du péché – même s’il s’agit de péché auquel ils n’ont encore pris aucune part active.

    Peut-être la souffrance des enfants a-t-elle un lien avec la plus grande des souffrances jamais endurées : la souffrance de Dieu, la souffrance du Christ pour la création perdue. Ainsi, la souffrance d’un enfant a-t-elle toujours un sens profond.

    Dans un monde qui cherche à éviter la souffrance à tout prix, il ne faut jamais oublier que c’est par la souffrance que le Christ a racheté le monde. Vue sous cet angle, la souffrance peut nous transformer et approfondir notre foi. Sans la foi, elle peut nous rendre amers, mais avec la foi, elle peut nous sauver – même lorsqu’elle est difficile à supporter.


    Extrait du livre Pourquoi les enfants sont importants.

    Stephanie’s hand holding onto her dad's thumb
    Presenté par JohannChristophArnold Johann Christoph Arnold

    Conférencier et auteur réputé sur les thèmes du mariage, de la parentalité, de l’éducation, de la résolution de conflits, et des questions liées à la fin de la vie, Arnold a été pasteur au sein des communautés Bruderhof, un mouvement de communautés chrétiennes.

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